Quels sont les déterminants des échanges ?


1 – qu'est-ce que le commerce international ?


conteneurUne innovation majeur qui favorise le commerce international est le conteneur (ou container). Il permet de diminuer le temps de déchargement des marchandises et peut voyager sur différents supports : camions, trains, portes-conteneurs, etc. Sa taille est normalisée à l’échelle mondiale afin de favoriser son transit. Sa solidité permet de protéger les marchandises.


porteconteneur
La généralisation du conteneur va s’accompagner de la construction d’infrastructures portuaires efficaces pour le déchargement rapide et de bateaux géants appelés portes-conteneurs pour le transport de ces marchandises.


Pascal Lamy

Ce qui fait dire à Pascal Lamy, ancien directeur de l’OMC (organisation mondiale du commerce), dans un interview au journal Le Monde en 2011 que «Les moteurs de la mondialisation sont le porte-conteneur et Internet».


carte autoroute mondialisation
Aujourd’hui, d’énormes porte-conteneurs permettent le transport de marchandises à travers le monde via des routes maritimes. Par exemple, la route empruntée par les bateaux et qui relie l’Europe de l’ouest à l’Asie est appelée autoroute de la mondialisation car elle connaît le trafic de bateaux le plus important : «c’est la ligne la plus chargée au monde». Elle est donc l’un des axes majeurs du commerce international.


carte routes de la soieLes grandes routes pour les échanges mondiaux sont principalement des routes maritimes. Mais avec les nouvelles routes de la soie, le président chinois Xi Jimping cherche à promouvoir une vaste ceinture terrestre reliant l'Asie et l'Europe (en jaune sur l'image) en investissant massivement dans des infrastructures (lignes ferrovières, ponts, aéroports, etc.) Celle-ci devrait favoriser le commerce entre la Chine et l'Europe et permettre de ré-équilibrer le développement de la Chine entre le littorale et l’intérieur des terres.


Remarque : la mondialisation est un concept plus large que le commerce international. Elle englobe en effet le commerce international, les échanges de capitaux, les échanges intra-firmes, les échanges culturels (films, séries, musiques, etc.), etc.

Définition :
Commerce internationale : désigne les opérations d’achat et de vente de marchandises (c’est-à-dire de biens physiquement identifiables) et de services (transports, assurances, tourisme, etc.) réalisés entre espaces économiques nationaux.

Le commerce international connaît un ralentissement en 2018 avec l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis (en 2016) qui cherche à ré-équilibrer le commerce entre les Etats-Unis et le reste du monde (et notamment la Chine) selon la doctrine : «american first» (que l'on pourrait traduire par «les américains d'abord») : on parle de guerre commerciale sino-américaine. Ce ralentissement est fortement accentué par la crise du Coronavirus (2020). Le commerce international semble avoir repris sa progression en 2021 (selon l'OCDE).

2 – comment la spécialisation permet-elle des gains à l'échange ?


Adam SmithLa théorie des avantages absolus d’Adam Smith

La maxime de tout chef de famille prudent est de ne jamais essayer de faire chez soi la chose qui lui coûtera moins à acheter qu’à faire. [...] Ce qui est prudence dans la conduite de chaque famille en particulier ne peut guère être folie dans celle d’un grand empire. Si un pays étranger peut nous fournir une marchandise à meilleur marché que nous ne sommes en état de l’établir nous-même, il vaut bien mieux que nous la lui achetions avec quelque partie du produit de notre propre industrie, employée dans le genre dans lequel nous avons quelque avantage.

Adam Smith, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776).


Adam Smith, économiste classique considéré comme le fondateur de la science économique moderne, montre qu’un pays peut obtenir grâce à l’échange, des produits moins chers. Il lui suffit pour cela de se spécialiser dans la production de produits pour lesquelles il est le plus efficace et d’en échanger une partie contre des produits pour lesquelles la production aurait été plus coûteuse.

Il lui suffit donc de lever les entraves à l’échange pour pouvoir échanger des produits contre d’autres produits moins chers.


Définition :
Spécialisation internationale : désigne le fait que chaque entité économique internationale (Etat, zone, etc.) tend à se spécialiser dans une ou plusieurs productions et en exporte une partie
.


Conclusion : Adam Smith est donc pour le libre-échange et contre toute entrave à cette liberté d’échanger car les pays ont un avantage à cela (il se procure des produits moins chers).

Toutefois, un pays qui serait capable de fabriquer tous ses produits avec un coût inférieur à celui des autres pays n’aurait aucun intérêt à échanger avec les autres pays selon la théorie des avantages absolus. De même, un pays qui n’aurait aucun avantage absolu serait exclu du commerce international car il n’aurait pas de produits à échanger contre d’autres.


David RicardoDavid Ricardo est aussi un économiste classique. Il développe la théorie des avantages comparatifs (ou avantages relatifs) qui vient compléter la théorie des avantages absolus. Dans sa théorie, même si le pays ne dispose d’aucun avantage absolu ou si au contraire il dispose d’un avantage absolu sur tous les produits, il a quand même intérêt à échanger. Pour le prouver, il part d’une économie mondiale simplifiée où sont en présence seulement deux pays, l’Angleterre et le Portugal, produisant seulement deux produits : le drap et le vin. Le prix de chaque produit est exprimé en nombre de travailleurs nécessaires à la production d’une unité de ce produit (il s’agit en quelque sorte de son coût de production).

Il part donc de l'exemple suivant :


tableau avantages comparatifs

Dans cette exemple, le Portugal est plus efficace que l’Angleterre dans la production de chacun des deux biens, puisqu’il lui faut à chaque fois moins de travailleurs pour produire une unité de bien. A priori le Portugal n’a donc pas intérêt à échanger. Quant à l’Angleterre, elle aurait intérêt à ne rien produire et à tout importer, or cela est impossible. D’après la théorie des avantages absolus, les deux pays n’ont donc aucun intérêt à commercer.

Pour David Ricardo le coût d’un bien se mesure en nombre de travailleurs qu’il a fallu pour le fabriquer et il s’agit du prix de ce bien.

Ainsi le coût relatif est le prix relatif c’est-à-dire le prix d’un bien par rapport à un autre bien.

Par exemple, s’il faut 200 travailleurs pour fabriquer une unité de drap et 100 travailleurs pour fabriquer une unité de vin, il faudra alors deux fois plus de travailleurs pour fabriquer une unité de drap que pour fabriquer une unité de vin, cela voudra alors dire qu’une unité de drap vaut deux unités de vin : 1 drap = 2 vins, ce qui correspond à l’opération : (200/100=2). Cela voudra donc dire qu’une unité de drap s’échange contre deux unités de vin.

David Ricardo détermine ainsi le prix relatif de chaque bien dans chacun des pays :


tableau 2 avantages comparatifs

L’Angleterre dispose donc d’un avantage comparatif dans la production de drap et le Portugal dans la production de vin.

La théorie des avantages comparatifs affirme que l’Angleterre doit se spécialiser dans la production de drap (et abandonne donc la production de vin) et le Portugal dans la production de vin (et abandonne la production de drap).

Après spécialisation, les deux pays échangent leurs produits.

Si l’Angleterre exporte son drap au Portugal, elle obtiendra 1,125 unité de vin alors qu’un drap vaut seulement 0,83 unité de vin chez elle.

Si le Portugal exporte son vin en Angleterre, il obtiendra 1,2 unité de drap, alors que son vin vaut seulement 0,88 unité de drap chez lui.


Quel est le gain à l’échange au niveau mondial ?

Au niveau mondial (ici seulement les deux pays), il y a un gain collectif.

Avant spécialisation, chaque pays obtenait 1 unité de drap et 1 unité de vin; le Portugal avec 170 travailleurs et l’Angleterre avec 220 (soit 390 travailleurs au total).

Après spécialisation, le Portugal obtient 1 unité de vin et 1,2 unité de drap (avec 160 travailleurs : 2 X 80), et l’Angleterre 1 unité de drap et 1,125 unité de vin (avec 200 travailleurs : 2 X 100).

Soit au niveau mondial, un gain de 0,2 unité de drap et 0,125 unité de vin avec seulement 360 travailleurs au lieu de 390.

Conclusion : Il ne s’agit donc pas d’un jeu à somme nulle mais bien d’un jeu à somme positive (on pensait avant que lorsqu’un pays était gagnant, cela voulait dire qu’un autre pays était perdant, or ce n’est pas le cas). Il n’y a donc aucun intérêt pour un pays, d’après cette théorie, de mettre des entraves au libre-échange (droits de douane, quotas, etc).

corn lawsRemarque : la théorie des avantages comparatifs est un plaidoyer en faveur du libre-échange dans le cadre d’un débat politique qui faisait rage en Angleterre sur l’éventuelle abrogation des Corn Laws (les lois sur le grain), qui protégeaient depuis les guerres napoléoniennes le marché anglais des céréales. Les industriels, dont Ricardo était proche, étaient favorables à cette abrogation, car, rendant moins coûteuses l’alimentation des ouvriers grâce à l’importation de céréales moins chères, elle permettait de réduire leur salaire.

Cette théorie est critiquée par certains économistes qui remettent en cause les «bienfaits» du libre-échange en avançant notamment que certaines de ses hypothèses qui sont irréalistes (immobilité internationale des facteurs...).


Définition :
Avantage comparatif : dans un contexte de libre-échange, un pays a intérêt à se spécialiser dans la production du produit pour lequel il dispose d’un avantage comparatif, c’est-à-dire d’un avantage le plus grand ou du désavantage le moins élevé
.


Hecksher Ohlin et SamuelsonLa théorie des avantages comparatifs de David Ricardo permet d’expliquer les échanges à partir d’avantages comparatifs que détiennent les différents pays. Mais elle n’explique pas l’origine de ces avantages comparatifs.
Le modèle Heckscher-Ohlin-Samuelson (HOS), ou théorème HOS, complète la théorie des avantages comparatifs de Ricardo et montre que ce sont les différences de dotations initiales en facteurs de production qui sont à l’origine des avantages spécifiques de chaque pays.


Les facteurs de production désignent les moyens mis en oeuvre de façon durable pour produire. On en distingue usuellement deux : le facteur capital qui représente le stock de biens d’équipements dont dispose une entreprise ou une économie (bâtiments, infrastructures, machines, outillages, matériels de transport…), et le facteur travail qui est une activité humaine rémunérée, légale, déclarée, qui contribue à la production.

Les dotations factorielles désignent les quantités de facteurs de productions dont dispose chaque pays.

Selon le théorème HOS, un pays se spécialise dans la production de produits mobilisant un facteur de production dont il dispose en abondance et qu’il peut mobiliser à faible coût : il dispose en effet d’un avantage comparatif pour ce type de produits. Et il importe les produits qu'il ne produit plus, c'est-à-dire les produits mobilisant un facteur de production dont il est relativement peu doté et / ou dont le coût est relativement élevé.

Définitions :
Dotation factorielle : désigne la quantité de facteurs de production (capital, travail) disponible dans un pays
.

À savoir : le théorème HOS développé par Heckscher, Ohlin et Samuelson démontre que les pays ont intérêt à se spécialiser dans les productions mobilisant les facteurs de production qu'ils possèdent en abondance et à importer les produits incorporant les facteurs de production qui leur manquent.

Prenons un exemple pour illustrer le théorème HOS :

Part de chacun des facteurs de production dans la production de :


tableau exemple hos


drapeau bangladeshLe Bangladesh est un pays qui dispose d'une main d'oeuvre abondante à faible coût (forte dotation en facteur travail). Il doit donc se spécialiser dans une production à forte intensité en facteur travail comme le textile (des tee-shirts par exemple).


drapeau FranceLa France est un pays développé qui dispose d'une grande quantité de capital (forte dotation en facteur capital). Elle se spécialisera donc dans des produits à forte intensité capitalistique comme les voitures.

Les deux pays peuvent alors échanger : le Bangladesh vend des tee-shirt à la France et la France vend des voitures au Bangladesh. Ils obtiennent l'un et l'autre des gains à l'échange comme l'a démontré David Ricardo.


Prebisch et SingerRemarque : dans la continuité des classiques (Smith et Ricardo), le théorème HOS démontre les bienfaits du libre-échange. Mais dès les années 1950 des économistes, comme  Raúl Prebisch et Hans Singer montrent qu’il y a une dégradation des termes de l'échange en faveur des pays développés (thèse de Singer-Prebish). Pour reprendre l'exemple précédent, le Bangladesh doit vendre de plus en plus de tee-shirt pour pouvoir acheter une voiture à la France car le prix des tee-shirt a tendance à diminuer alors que celui des voitures a tendance à augmenter.


Au delà des dotations factorielles, il est possible d’expliquer les avantages comparatifs à l’aide des dotations technologiques. Grâce à un efforts dans la recherche et développement (R&D), les pays se constituent un capital technologique.

Une forte dotation en capital technologique leur permet d’exporter des produits innovants vers des pays plus faiblement dotés (smartphones, écrans plats, tablettes, ordinateurs portables, objets connectés, etc.). Puis ces derniers, en se dotant d’un capital technologique plus important, vont se mettre à «copier» les économies les plus avancées qui vont ainsi devoir de nouveau innover.

On identifie ainsi les pays innovateurs (ou leader) et les pays copieurs (ou suiveurs) où la dotation en capital technologique est plus faible.

Définition :
Dotation technologique : désigne la quantité de capital technologique liée aux efforts de recherche et développement disponible dans une économie.

3 – quels sont les autres facteurs qui déterminent les échanges ?


voitures commerce intrabrancheSi les théories défendent la spécialisation internationale, dans les faits des pays comparables ne se spécialisent pas et s’échangent des produits similaires. C’est le cas par exemple de la France, de l’Allemagne et de l’Italie qui s’échangent des voitures. On parle de commerce intra-branche.

Ces produits ne sont toutefois pas identiques : il y a des différences :
- de design (l’achat est conditionné aux goûts des consommateurs)
- de marque (certaines marques ont plus de prestige)
- de fiabilité (les voitures allemandes ou japonaises ont meilleure réputation)
- d’innovations (régulateurs de vitesses, radar de recul, autonomie pour se garer, détecteurs d’obstacles, voiture autonome, etc.)

à savoir : on voit se développer dans les années 1980 un commerce intra-branche (ou commerce de similitudes) entre pays développés (échanges Nord - Nord) qui prend le pas sur le commerce caractérisé par la spécialisation (appelé commerce inter-branche ou commerce de différences). Ce dernier n’a pourtant pas disparu, le succès de la Chine est du, dans un premier temps, à sa spécialisation dans la production de biens à forte intensité en travail (même si la Chine produit aujourd’hui des biens à forte intensité capitalistique : smartphone, écrans plats, ordinateurs, etc.).

Définition :
Commerce intra-branche : dans des pays comparables, échanges de produits similaires c’est-à-dire, appartenant à une même branche.

Qu’est-ce qui explique l’échange de produits similaires dans des pays développés comme la France et l’Allemagne par exemple ?

Sur les marchés domestiques (nationaux), les producteurs répondent à des demandes similaires puisque le niveau de richesse entre les allemands et les français sont proches. C’est cette demande domestique (similaire) qui va conditionner le type de produits exportés. Les produits exportés seront donc similaires.


Mickaël PorterMichael Porter, professeur de stratégie d’entreprise identifie deux grandes stratégies pour les entreprises faisant face à la concurrence :

- les stratégies de domination par les coûts
- les stratégies de différenciations

Les entreprises françaises et allemandes ayant des coûts de production assez proches, cherchent donc à s’affranchir de la concurrence par des stratégies de différenciation des produits.


La stratégie de différenciation consiste pour une entreprise à convaincre les consommateurs que son produit est unique grâce à des arguments comme le design, la fiabilité, le goût, l’innovation, l’image de marque, des services associés (entretien du véhicule, service après vente, etc.), etc., alors même que le produit est vendu sur un marché où la concurrence est importante (par exemple : apple, Coca cola, mercédès, etc.).
L’entreprise qui a su différencier ses produits dispose d’une clientèle attachée à leurs caractéristiques réelles ou supposées. Cette clientèle acceptera de payer un prix plus élevé pour ces caractéristiques qu’elle ne trouve pas dans d’autres produits. C’est une situation de concurrence monopolistique (l’entreprise se trouve en quelque sorte en situation de monopole sur un marché concurrentiel).

Définition :
Différenciation des produits : stratégie par laquelle l’entreprise cherche à se démarquer de ses autres concurrents (innovation apportée au produit, image de marque, fiabilité, design...).

On distingue usuellement deux types de différenciation :

- la différenciation horizontale pour des produits de même gamme (design, image de marque, etc.),


peugeot 208 et ferrari 599 xx- la différenciation verticale pour des produits similaires de gammes différentes dont le principale critère de différenciation est la qualité des produits (la qualité n’est pas la même entre une peugeot 208 et une ferrari 599xx ; le prix non plus : respectivement : un peu plus de 15 000 euros, autour de 1 500 000 euros).


Définition :
Qualité des produits : stratégies des entreprises visant à faire monter leurs produits en gamme.

Remarque : cette stratégie s’est avérée relativement payante pour les voitures allemandes qui se sont vendues à travers le monde. Les firmes françaises adoptent actuellement cette même stratégie (peugeot citroën / renault) avec un peu de retard.

Les firmes multinationales cherchent à créer de la valeur. Pour cela , elles fabriquent chaque segment de leur produit (de la conception à la commercialisation) séparément les uns des autres et répartissent toutes les étapes de la fabrication du bien dans différents pays afin de tirer profit de leurs avantages comparatifs, de minimiser leurs coûts de production et de dégager ainsi le plus de valeur possible.

Définition :
fragmentation de la chaîne de valeur : procédé utiliser par les firmes multinationales qui consiste à fragmenter la production d'un même produit, chaque partie étant fabriquée dans une partie du monde où la firme peut bénéficier d'avantages comparatifs.

Si les firmes se contentent d’acheter les différentes composantes du produit qu’elles vont ensuite assembler (comme le font les constructeurs automobiles), elles favorisent le commerce intra-branche de produits intermédiaires (composants, pièces détachés, etc.).

Sinon il prend la forme de commerce intra-firme (ou commerce captif), c’est-à-dire d’échanges internes aux firmes multinationales (de la maison mère à une filiale, ou entre filiales). Ces échanges «hors marché» ne donne pas lieu à une transaction financière. Il est difficile de mesurer leur ampleur avec précision mais on estime que ce commerce représente environ 1/3 du commerce international de produits.

Définition :
Commerce intra-firme : échanges de produits intermédiaires au sein même d’une firme multinationale, entre la maison mère et les filiales ou entre filiales.

Remarque : la fragmentation de la chaîne de valeur rend la mesure du commerce international difficile. Par exemple la Chine assemble et exporte l’iPhone 7 pour un coût total de 237,45 $ alors que l’opération d’assemblage lui coûte seulement 3,6 $ (le reste de la valeur étant répartie entre Taïwan, les Etats-Unis, le Japon, la Corée du Sud et l’Europe). Le prix de l’iphone 7 est supérieur à 650 $ (une part importante de la marge sera consacrée aux dépenses en R&D).


fabrication de l'iphone