Le candidat François Fillon se présente en 2017 pour le parti Les Républicains (LR) qui est un parti de droite. Le vote pour un parti de droite s’explique en partie par la religion (catholique) : 48 % des pratiquants catholiques comptaient voter pour François Fillon contre 13 % des électeurs sans religion. La religion et plus précisément sa pratique augmente la probabilité de voter à droite. Mais le fait d’avoir un âge avancé et de disposer d’un patrimoine important augmentent aussi la probabilité de voter à droite.
Remarque : le statut sociale explique aussi le vote : les indépendants votent plutôt à droite alors que les fonctionnaires votent plutôt à gauche.
Conclusion : le vote peut s’expliquer par des variables lourdes telles que l’âge, la religion, le statut social, le genre, le patrimoine, etc. Le vote est un acte collectif dans le sens où il est l’expression d’appartenances sociales.
Définition :Variables lourdes du comportement électoral : variables caractéristiques d’un électeur (âge, religion, statut social, genre) identifiées comme étant les plus prédictives de son comportement électoral.
Le vote reste néanmoins un acte individuel. L’individu, seul dans l’isoloir, vote pour le parti lui offrant le plus d’avantages personnels et le moins de désagréments.
En 2020, une « vague verte » a déferlé sur l’Hexagone lors des élections municipales. Les écologistes ont remporté plusieurs succès locaux à Bordeaux, Strasbourg, Poitier, Annecy, Lyon et Tours. Les électeurs sont conscients des enjeux écologistes (réchauffement climatique) et estiment que le parti Europe Ecologie les Verts (EELV) est le seul parti qui cherche à préserver l’environnement. Il s’agit du vote sur enjeu. Ainsi, des électeurs qui votaient pour d’autres partis politiques ont changé leurs votes pour voter EELV : on parle de volatilité électorale.
Définitions :Vote sur enjeu : pratique consistant à aller voter en fonction des enjeux que l’électeur perçoit selon les candidats et / ou selon le type d’élections.Volatilité électorale : tendance à changer de préférences électorales et / ou à voter par intermittence.
Conclusion : le vote est aussi un acte individuel car il est l’expression de préférences en fonction d’un contexte et d’une offre électorale.